Le premier week-end d’août était synonyme de départ en vacances pour certains, ou de retour pour d’autres. Il était surtout celui du grand retour de la Ligue 2 après deux mois d’absence. Pour ce premier acte, aucun ancien relégué de Ligue 1 ne l’a emporté, comme pour mieux rappeler que faire l’ascenseur n’est jamais chose aisée. Déjà quelques décisions arbitrales litigieuses, mais aussi des superbes buts. Débrief.
Les promus sur leur lancée, les ex-de L1 à la peine
En attendant la réintégration (ou pas) de Luzenac, seuls deux véritables promus effectuaient leur grand début. Déjà trois points chacun au compteur, contre des relégués de l’étage supérieur qui plus est. Renforcés cet été par deux anciens cadres de Valenciennes (Pujol et Ducourtioux), les recrues du GFC Ajaccio ont signé leurs retrouvailles avec leur ancien club par une victoire nette 2-0. Un résultat prévisible, tant le chantier du VAFC est encore vaste, avec de plus une préparation estivale largement tronquée par une liquidation judiciaire, puis un sauvetage in extremis en L2.
La première surprise de cette journée vient plutôt de l’US Orléans. Loin de partir favoris au stade Bonal de Sochaux, les hommes d’Olivier Frapolli y ont imposé leur loi. A l’affût après une frappe dévissée de l’ancien parisien Loris Arnaud, Wilfried Louisy-Daniel venait crucifier Yohan Pelé dans les dix dernières minutes. Le nouvel entraîneur des Lionceaux, Olivier Echouafni, aura besoin de temps pour créer des automatismes dans un effectif majoritairement remanié pendant l’été après la descente.
Des décisions arbitrales (déjà) contestées
Le mondial brésilien avait débuté avec un penalty généreux pour Fred contre la Croatie. Corinne Diacre, pour son baptême du feu sur le banc de Clermont, a connu à peu près la même situation contre Brest. Alors que le CF63 menait au score à la pause (1-0), les Bretons héritaient d’un penalty dès le retour des vestiaires après un léger accrochage de Sawadogo sur Verdier, qui avait déjà perdu le ballon. Sévère. Bruno Grougi ne se posait pas de questions, transformait la sentence et dans la foulée, Alphonse scellait la première défaite de l’entraîneure auvergnate en match officiel (1-2), le jour de son anniversaire. Pas de cadeau qui tienne.
Au Brésil, la Goal Line Technologie (GLT) a également rendu service. Notamment aux Bleus contre le Honduras. Les joueurs de l’US Créteil auraient sans doute apprécié que les arbitres de Ligue 2 disposent de cet outil avant de valider le deuxième but tourangeau de Fousseni Diawara, juste avant la mi-temps (2-1). Laissé seul au deuxième poteau, le défenseur plaçait une reprise écrasée, que Cyrille Merville repoussait. Le ballon, aérien, avait-il entièrement franchi la ligne? Difficile, voire impossible de le savoir, même avec les ralentis. L’arbitre William Lavis lui n’hésitait pas et validait le but. Au final, une décision contestable sans grande conséquence, puisque Tours a gagné 4-2.
Boulette et perles
Un seul 0-0 entre Arles-Avignon et l’AC Ajaccio, et des buts sur les 9 autres pelouses de Ligue 2, dont le premier en pro de Lusamba, 17 ans, joueur de Nancy. L’ASNL qui récolte aussi la palme du but casquette avec Joffrey Cuffaut, auteur d’une belle tête contre son camp après une incompréhension avec son portier Paul Nardi, sorti à son encontre. Une grosse boulette qui coûte deux points aux Lorrains contre Dijon (1-1).
Mais au rayon des perles de cette première journée, MaLigue2 propose son top 3 des plus belles réalisations :
3-Cyriaque Rivieyran (GFC Ajaccio – VAFC ; 2-0) : 85e – Sur un débordement de Rafik Boujedra, Rivieyran, entré 10 minutes plus tôt, se jette au deuxième poteau d’un ciseau horizontal à bout portant pour faire le break et offrir une fin de match confortable aux Corses contre les Nordistes.
2-Souleymane Sawadogo (Brest-Clermont ; 2-1) : 8e – Un contre éclair des Auvergnats dès le début de match. La deuxième place vaut plus pour la sublime passe décisive d’Idriss Saadi de l’extérieur du pied droit que pour la finition un brin heureuse d’un Sawadogo au bout de l’effort et récompensé de son appel tranchant.
1-Jean-Michel Lesage (Tours-Créteil ; 4-2) – 35e – Sur un centre de Marcel Essombé, Lesage arrive lancé et ne se pose pas de questions. A l’entrée des 16 mètres, le gaucher effectue une reprise acrobatique parfaite qui mystifie le gardien tourangeau. Le talent n’a pas d’âge.
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En regardant le ralenti, la faute sur Verdier est nette. Le pénalty est logique.