Eurosport s’est donc fait chiper les droits du match du lundi soir en Ligue 2 par Canal. Enfin, Canal, le groupe ; parce que d’ici à voir un match de Ligue 2 diffusé sur la chaîne, ne rêvons pas… Des rencontres diffusées sur Canal + Sport, au mieux, Sport + pour le reste. L’assurance d’une dépense d’une petite cinquantaine d’euros par mois pour l’inconditionnel supporter souhaitant suivre son club… Ce n’est pas le sujet du soir, certes, mais il irait bien de pair avec le combat mené par SOSLigue2 sur la programmation des matchs de notre division : 20h30 un lundi, ce qui explique en partie que, ce soir, nous sommes à la bourre ! Un paragraphe d’introduction en guise d’alibi ; place au match maintenant !
Après avoir donc manqué les 10 premières minutes et, semble-t-il, un poteau messin, on entre immédiatement dans le match : Istres bouscule volontiers les joueurs messins, la finesse technique de Leroy et Keita couplée à la vitesse de Dabo et Diarra mettent à mal la défense lorraine. Peu après le quart d’heure, Métanire prend cher sur l’accélération de Dabo qui fixe Carrasso et sert parfaitement Diarra, ouvrant le score seul face au but vide.
Metz, sonné 20 minutes, prend progressivement le dessus
La réplique messine est quasi instantanée : Diafra Sakho pense égaliser mais se trouve en position de hors-jeu, avant de butter sur le pied gauche de Balijon en un contre un. Deux coups de pied arrêtés font frissonner Saint-Symphorien, la tête de Bussmann frôlant le cadre. Ces 10 grosses minutes messines ne suffisent pas pour égaliser et Istres, ne fermant jamais le jeu, reste dangereux. A la 37ème minute, un nouveau coup-franc situé à l’angle gauche de la surface de réparation permet à Ngbakoto d’enrouler une frappe vicieuse : celle-ci traverse une forêt de jambes et trompe le gardien istréen, masqué et impuissant sur ce coup-là. 1-1, cela ne perturbe aucunement les provençaux et n’apporte guère plus de sérénité aux lorrains, à l’image du capitaine Marchal qui prend un carton jaune suite à une erreur inhabituelle. Malgré deux situations dangereuses dans les arrêts de jeu, le score n’évolue pas à l’issue des 47 premières minutes.
La seconde période reprend sur de bonnes bases : après 30 secondes, le bon Naby Keita envoie une lourde frappe lointaine peu au-dessus de la barre. Trois minutes plus tard, sur une remarquable remise de la tête de Kevin Lejeune, Rocchi propulse aux six mètres une volée hors cadre. Metz commence à prendre le dessus sur son adversaire et, sur une nouvelle remise de la tête, Yeni Ngbakoto s’offre le doublé à la 52ème minute !
Peu avant l’heure de jeu, le scénario se complique un peu plus pour le FC Istres avec l’expulsion logique de Keita suite à un deuxième carton jaune. Il ne manquait pas grand chose à ce match plaisant pour passer au palier suivant de vraie bonne rencontre, l’avantage numérique et à la marque des messins rend dorénavant le match plus déséquilibré et moins passionnant. Ngbakoto continue de régaler, c’est clairement l’homme fort du FC Metz ces derniers temps. Arnaud Balijon maintient son équipe en vie et laisse entrevoir l’espoir d’une égalisation dans les ultimes instants.
Celle-ci n’arrivera pas et Istres ne conserve donc que deux points d’avance sur le premier relégable. En continuant sur leurs points forts, les istréens ont largement les moyens de se sauver, c’est tout le mal qu’on leur souhaite. Quant au FC Metz, il confirme de semaine en semaine… Pas de triomphalisme mais, ce soir, après 31 journées, les lorrains atteignent le total de 61 points qui devrait suffire pour monter cette année. C’est net, et sans bavure, bravo messieurs !
