Entretiens avec joueurs

Entretien ML2 – Sochaux, Valenciennes, les play-offs, la Ligue 2… Johann Ramaré se confie

A 33 ans, Johann Ramaré est peut-être à l’aube de l’un de ses derniers challenges en Ligue 2. Après deux saisons passées à Sochaux, le milieu a opté pour le Nord et Valenciennes. Il s’y est engagé juste avant la reprise de l’entraînement. Nous l’avons rencontré et évoqué avec lui son passé au FCSM, et son futur valenciennois.

Johann, comment s’est passée votre arrivée à Valenciennes ?

Ça s’est fait naturellement. Les contacts remontent à il y a assez longtemps. J’avais eu le coach et José (Saez) qui ont montré leur intérêt. J’ai rapidement dit à mon agent que parmi les pistes que l’on avait, c’était VA qui me plaisait le plus. Je connais la région, le projet de jeu du coach me plaisait aussi. On se rend compte, avec les années, que c’est important de se retrouver dans la philosophie du coach. Ça et les infrastructures du club ont fait que toutes les conditions étaient réunies pour que je vienne ici.

Avant d’évoquer votre nouveau club, revenons à vos deux saisons à Sochaux…où sur le plan sportif, cela ne s’est pas très bien passé.

Déjà, la première année fut très compliquée. L’extra sportif, on essaye de mettre cela de côté. J’ai vraiment cru que l’on allait descendre. Nous nous sommes fait peur. Cela n’aurait pas été normal de faire descendre un club comme Sochaux. Puis, la saison dernière, nous l’avons très bien débutée, jusqu’au match de Coupe face à Monaco où nous perdons aux penalties. Derrière, on a pioché physiquement. Le fait d’avoir eu une préparation très réduite en janvier, avec le match de Monaco, était dur. Le coach avait aussi un style de jeu basé sur le physique. Et nous avons pêché sur le plan-là. Nous n’avons pas mis le même impact et nous nous sommes écroulés.

Vous restez donc sur votre faim de votre période sochalienne ?

Oui, effectivement, ce n’est jamais l’idéal de finir comme cela. Être écarté, avec la réserve, ce n’est pas idéal. Ce sont des choix. On doit les respecter. C’est le foot. J’en ai fait les frais sur les deux derniers mois. Ça m’a permis de vivre des choses que je n’avais pas encore vécues. A la décharge du coach, j’ai également été moins performant sur certains matchs. Il n’est pas le seul fautif. J’ai aussi eu des prestations pas au niveau.

Vous avez connu la L1 avec Boulogne et Reims. Valenciennes, à 33 ans, est-il une dernière chance de regoûter à l’élite du foot français ?

Peu importe le club, à 33 ans, il n’y a plus beaucoup de temps. Mais, oui, c’est un projet intéressant. Néanmoins, j’ai un peu d’expérience pour dire qu’il est difficile d’annoncer un objectif en début de saison. Il faut d’abord parler du projet collectif. C’est par lui que nous allons obtenir des résultats. Il faut qu’il y ait une grosse solidarité, un bel état d’esprit. La préparation va permettre cela. Si on met tous les ingrédients, les perspectives peuvent être sympathiques…

L’an passé, l’objectif valenciennois était la Ligue 1. Il manquait un peu de banc. Cette saison, pensez-vous qu’avec les nombreux renforts, que ce problème est résolu ?

Pour en avoir discuté avec les dirigeants, ils pensent avoir trouvé les manques de la saison passée et font tout pour les combler. L’objectif des recrues est d’amener un plus, pour faire une meilleure performance que l’an passé. Mais nous verrons où cela nous mènera. La saison sera très longue, on l’a vu avec Brest. Et en plus avec la nouvelle formule…

Cette formule, avec les play-offs en plus des barrages. Plutôt pour ou contre ?

Alors, j’avais trouvé super le match aller-retour en fin de saison. Cela a amené de l’intérêt à jouer ces barrages. Même pour le spectateur. Une semaine en plus, ce n’est pas la fin du monde. Là, cela fait 4 matchs de plus potentiellement pour le 4e ou 5e.

A-t-on besoin de cela pour le spectacle ?

J’ai surtout eu l’impression que c’était pour protéger les clubs de Ligue 1. Là, c’est étonnant. Cela va aller, les années de Coupe du monde. Mais, une année sur deux, ça peut emmener déjà tard dans la saison. Même pour nous, pour les clubs de Ligue 2, cela va décaler l’ensemble pour le recrutement. Je trouvais très bien la formule de l’an passé. Les play-offs, je n’en vois pas forcément l’intérêt.

Valenciennes va effectuer un stage de deux semaines en Espagne. C’est plutôt rare…

Je n’avais jamais fait cela. Pour en avoir parlé avec les autres joueurs, ils sentaient que cela allait être long l’an passé. Mais ça s’était très bien passé. Et puis, si le coach le fait, il sait pourquoi. Cette période est propice au travail. Elle est indispensable pour bien démarrer le championnat.

Une Ligue 2 qui démarrera avec un nombre important de candidats à la montée. Comment voyez-vous l’exercice à venir ?

Oui, il y aura de grosses équipes, avec des matchs disputés. Il y a un gros passé en Ligue 1, comme aller jouer à Lorient, ce sera particulier pour beaucoup. C’est aussi le cas de Reims, de Lens. Ce sont eux, les grosses écuries, par rapport au nom. Mais les gros budgets ne font pas tout. Reims, je les voyais gros comme une maison avant le début de la saison. Et, au final, ils n’y sont pas. C’est le meilleur groupe qui gagnera des matchs.

Propos recueillis par Laurent Mazure

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Vos commentaires :

  1. Chris 7325

    Dommage d'avoir perdu Yohan ... Il devait être un cadre structurant pour le groupe au FC Sochaux et cela n'a pas été le cas. Sans doute que "la méthode Cartier" ne lui convenait pas, méthode qui, en fin de compte, a montré ses limites en amenant le groupe en bord de rupture sur la deuxième partie de saison. Bonne chance en tout cas à Yohan à Valenciennes et au plaisir de le retrouver au stade Bonal sous ses nouvelle couleurs. Allez Sochaux, allez VA !

    1 réponse

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