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Cette Ligue 2 est-elle faible ?

Posons les pieds dans le plat. Sans concession aucune. Se poser cette question après avoir vu le deuxième puis le troisième chuter à domicile paraît légitime. Est-ce pour autant l’occasion de lui tomber dessus et de la qualifier de faible ?

Selon le Larousse, le qualificatif de faible revient à quelqu’un « manquant de vigueur, de force. D’un manque de résistance. » Voir l’ex-18e venir taper le surprenant promu amiénois est un signe de renoncement, c’est vrai… Un faible « manque d’autorité, qui cède facilement« . A tel point qu’il est souvent rare d’avoir une avalanche de buts lors d’un premier acte souvent famélique. Au mieux somnolant. En Ligue 2, personne ne s’avoue vaincu. Faible, se dit d’une personne dont « la qualité et la valeur sont insuffisante« . On parle alors de médiocrité. Il n’est pas rare de voir quelques bonnes vieilles purges. Mais pas plus qu’à l’étage supérieur. A l’inverse, la Ligue 2 offre des parties endiablées, spectaculaires.

En quelques années, la Ligue 2 s’est transformée. Le physique n’est plus l’unique arme à opposer. La qualité technique s’améliore. Les tacticiens ont aussi la part belle. Ce n’est pas un hasard si les formations évoluant à domicile connaissent les pires difficultés à contourner un bloc avant tout bâti tactiquement pour contrer et résister aux assauts adverses. L’apport d’entités historiques comme Lens, Strasbourg, Sochaux, Auxerre, les anciens de L1 comme Troyes, Brest, Valenciennes accroissent le rayonnement d’une division qui attire, encore et toujours.

Qu’on le veuille ou non, cet adjectif est maniable comme bon lui semble. C’est l’excuse facile, justifiant une perte soudaine de repères. Une défaite un peu trop amère. Elle se range peut-être trop facilement aux côtés d’une homogénéité rarissime. D’un nivellement par le haut d’un championnat jamais aussi disputé. La preuve : aucune grappe ne se détache. En haut comme en bas. Juste des cas à part nommés Brest et Tours. Car il faut bien donner raison à ceux qui plébiscitent la faiblesse d’une Ligue 2 autrement plus relevée qu’avant.

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