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Les rencontres de Ligue 2 les plus palpitantes

La saison 2016/2017 du championnat de France de Ligue 2 a débuté il y a quelques semaines et l’engouement se fait déjà ressentir. Ce championnat possède également une grande histoire, et voici notre regard sur les rencontres les plus palpitantes ayant été jouées dans la deuxième division du football français. 

Red Star Saint-Ouen 3-2 Olympique d’Alès, le 20 mai 1934

La saison d’inauguration de l’ancien championnat de France de Division 2 a sans doute offert le finish le plus captivant dans une saison de deuxième division de la ligue nationale. Après avoir été partagée en deux groupes régionaux, la division s’est retrouvée avec un groupe Nord et un groupe Sud. Dans chaque section, les équipes jouaient une sorte de tournoi à la ronde de 24 rencontres, chacune avec 14 équipes du groupe Nord et 9 équipes du groupe Sud.

Le championnat se résumait par la dernière rencontre qui voyait le vainqueur du groupe Nord, en l’occurrence le Red Star Saint-Ouen opposé au vainqueur du groupe Sud, en l’occurrence l’Olympique d’Alès. Dans une finale époustouflante, le Red Star Saint-Ouen a pris le dessus par un score de 3 à 2, dans une dramaturgie à couper le souffle, et s’appropria le premier titre de deuxième division du football français. Tout n’était pas perdu pour l’Olympique d’Alès car leur position de vainqueur du Groupe Sud leur a permis d’être promus en première division du championnat de France avec le Red Star pour la saison 1934/1935.

Cette saison d’ouverture donna le ton pour ce qui allait devenir l’une des divisions les plus compétitives du football européen. La Division 2 est devenue la Ligue 2 en 2002, et la nouvelle appellation a permis à la ligue de devenir plus commercialisable, avec des joueurs de plus grande qualité s’engageant avec les équipes de la ligue. La division s’est avérée populaire auprès des marchés des paris sportifs avec des bookmakers proposant un éventail des marchés les plus populaires tels que 1X2, European Handicaps, Asian Handicaps, BTTS, ainsi que Total Goals Scored. Ceux-ci sont tous offerts aux parieurs du monde entier, montrant ainsi l’impact des paris sportifs et des jeux en argent réel sur notre époque.

Stade Rennais 0-1 Le Mans, le 24 mai 1994

Une rencontre n’est pas considérée passionnante uniquement du point de vue de la qualité du jeu proposé sur le terrain. Il existe des moments où le degré d’excitation peut également être déterminé par le déroulement du scénario dans lequel la partie se joue. La meilleure illustration de ceci fut au cours de la dernière journée de la saison 1993/1994 de l’ancien championnat de France de Division 2, et dans laquelle trois équipes pouvaient encore prétendre décrocher le titre.

Le Stade Rennais se présenta lors de cette dernière journée comme le favori en tant que leader du championnat avec 53 points. Ils recevaient Le Mans, une équipe qui jouait alors son maintien en Division 2. Par ailleurs, l’un des rivaux pour le titre, l’OGC Nice, se déplaçait sur le terrain de Valenciennes qui jouait également son maintien, sachant que seule une victoire pouvait leur permettre de continuer à croire au titre. Pour compléter cette bataille à trois, Bastia, classé troisième, jouait à domicile contre une équipe du milieu de tableau, l’AS Nancy-Lorraine, et leurs espoirs de titre en cas de victoire reposaient sur les résultats des deux premiers.

Pour ce qui fut une dernière journée magique, le suspense insoutenable se conclut par une victoire incroyable du Mans 1-0 à Roazhon Park. Ceci assura au Mans sa place en Division 2 et coûta le titre au Stade Rennais. La victoire à l’extérieur 2-0 de l’OGC Nice contre Valenciennes condamna ces derniers à la relégation et permit aux visiteurs de remporter le titre. La victoire de Bastia 1-0 contre Nancy s’avéra inutile. Ceci n’enleva toutefois rien à l’éclat de ce qui restera comme une dernière journée fantastique sur le plan des sensations, ainsi qu’un glorieux moment pour tout le football français. 

Évian 4-3 Metz, le 27 mai 2011

Diafra Sakho rejoint Bekamenga en tête du classement des buteurs
Diafra Sakho

La saison de Ligue 2 2010/2011 a vu Évian s’adjuger le titre sous la conduite de l’entraîneur Bernard Casoni. Ce fut une saison convaincante de la part des Croix de Savoie avec 67 points récoltés sur 38 matchs au cours de leur campagne, terminant avec 3 points d’avance sur leur poursuivant Ajaccio qui termina la saison en deuxième position.

Lors de cette saison riche en rebondissements de toutes sortes, un certain nombre d’incidents sont survenus et ont joué un rôle clé dans la victoire finale d’Évian et leur conquête du titre de Ligue 2, et le tournant eut sans doute lieu lors de la victoire 4-3 face à Metz, équipe qui luttait pour éviter la relégation. Le deuxième de Ligue 1 de la saison 1997/1998 vivait alors une période difficile et se trouvait en bas de classement, mais il était toujours en mesure de poser des problèmes à n’importe quelle équipe.

La partie avait débuté sur un rythme assez lent et Metz menait 1-0 grâce à Diafra Sakho. Évian marqua ensuite deux buts dans les trois premières minutes de la reprise, par Aldo Angoula et Ali M’ Madi et prit ainsi l’avantage dans la partie. Alexander Odegaard remit les pendules à l’heure pour Metz en égalisant à l’heure de jeu, mais seulement quatre minutes plus tard, Felipe Saad permit à Évian d’être à nouveau devant. Youssef Adnane augmenta l’avance d’Évian à la 71e, tandis que Sakho réduisit l’écart avec son second but à 9 minutes de la fin, ce qui donna une fin de match très tendue pour les Savoyards. Évian parvint à résister, ce qui joua un rôle déterminant en leur apportant la dynamique nécessaire pour réussir à s’assurer le titre.

Laval 4-5 Auxerre, le 1er février 2013

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Le Tango Anthony Goncalves

Cette rencontre épique de la saison 2012/2013 de Ligue 2 faisait figurer deux équipes improbables luttant pour éviter la relégation, Laval et Auxerre, ce dernier occupant une décevante place du milieu de tableau. L’équipe qui recevait était une des équipes les moins attractives de tout le football français, tandis que les visiteurs essayaient de retrouver leur lustre passé qui les avait vus remporter le titre de Ligue 1 il n’y a pas si longtemps de cela, en 1996.

Ghislain Gimbert ouvrit le score pour l’équipe évoluant à domicile à la 25e minute, puis fut imité par son coéquipier Bilal Hamdi à la 41e minute, doublant ainsi la marque. Cependant, Auxerre éleva son niveau de jeu et reprit espoir dans les dernières minutes de la première mi-temps grâce à un but de Yaya Sanogo. La deuxième mi-temps se poursuivit sur un rythme effréné, et malgré l’égalisation des visiteurs peu de temps auparavant, Anthony Goncalves redonna l’avantage à Laval qui menait alors 3-2. Malheureusement pour eux, Auxerre n’avait pas dit son dernier mot et renversa la situation en inscrivant deux buts supplémentaires par Sanogo aux 56e et 59e minutes, pour mener à son tour 4-3. Lorsque Gimbert inscrivit son deuxième but dans le match à la 67e, remettant ainsi à nouveau les deux équipes à égalité, il semblait que la partie venait d’offrir son dernier rebondissement.

Le match paraissait devoir se terminer sur ce score de parité de 4 à 4 et cela semblait équitable. Les deux équipes avaient tout donné et il s’agissait sans doute d’un résultat tout à fait logique dans un affrontement où chacune avant tout misé sur l’attaque. Mais manifestement, Christopher Jullien ne l’entendait pas de cette oreille, et à la 89e minute de jeu, le défenseur français jaillit pour mettre la balle au fond des filets de Laval et assurer la victoire à son équipe sur le score de 5 à 4. Un scénario totalement inconcevable ! 

Dijon 4-5 Nîmes, le 23 janvier 2015

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Toifilou Maoulida

La dernière rencontre de cette liste est un autre thriller à neuf buts. Au cours de la saison 2014/2015, Dijon cherchait à faire son retour en Ligue 1 ; après la période de Noël, ils étaient au pied du podium et des places pour la montée, et tout s’annonçait pour le mieux en ce début de nouvelle année. Nîmes était plutôt occupé à regarder vers le bas du classement et cherchait uniquement à conserver sa place en Ligue 2 pour la saison suivante.

Cet affrontement commença très fort d’entrée de jeu, et Dijon prit logiquement l’avantage par Johan Gastien après seulement 7 minutes. Ils doublèrent ensuite la marque grâce à Cédric Varrault, tandis qu’une autre victoire semblait se profiler à l’horizon, et la montée en Ligue 1 quasiment assurée pour les pensionnaires du Stade Gaston Gérard. C’est là que l’on voit que rien n’est jamais joué à l’avance en football. Anthony Marin réduisit le score pour Nîmes à la demi-heure de jeu. Toifilou Maoulida égalisa ensuite à hauteur su point de penalty 6 minutes plus tard. Le score était alors de 2 à 2. Les choses empirèrent pour Dijon lorsqu’ils concédèrent un troisième but par Mathieu Robail. Dijon parvint tout de même à égaliser lorsque Lois Diony mit la balle au fond à la 66e minute. Puis Nîmes passa devant à nouveau grâce au deuxième but de Marin dans la partie, portant le score à 4-3 pour les visiteurs.

La victoire fut finalement assurée lorsqu’Abdel Malek Hsissane fit à son tour trembler les filets de Dijon, obtenant un score de 5 à 3 pour son équipe, avec seulement quelques minutes restant à jouer. Dijon marqua un dernier but par Jérémie Bela une minute plus tard, mais cela ne suffit pas. Ce résultat allait s’avérer fatal pour Dijon dans sa course à la montée, qui se retrouva lors de la dernière journée avec exactement trois points manquants pour accrocher une troisième place synonyme d’accession à la Ligue 1.

Crédit photo Image de Une : Fabrice Foures

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