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Nîmes Olympique : Le récit d’un immense exploit

Chapitre I : « Il faut tendre vers l’impossible : les grands exploits à travers l’histoire ont été la conquête de ce qui semblait impossible. » Charlie Chaplin

La définition d’exploit est simple, des héros dépassant les limites de l’ordinaire. L’histoire, tout le monde la connait et les héros méritent la lumière. Il faut dire que le Nîmes Olympique n’a pas débuté sa saison de manière très ordinaire. L’addition était salée avec huit points de pénalité et une réputation entachée par le duo Conrad-Kasparian. Rajoutez à cela un mauvais début de saison et on pouvait dignement parler d’exploit à surmonter. Les Crocos ont pourtant mené un périple aussi éprouvant qu’exaltant.

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Nîmes s’est longtemps pris à la tête à deux mains.

Chapitre II : « La discipline est la toile de fond de tous les exploits. » Michel Bouthot

La discipline, l’entité gardoise connaît ça sur le bout des commissions. L’affaire des matchs présumés truqués frappe le football français et plus particulièrement le club nîmois en novembre 2014. Une affaire de blanchissement d’argent par la voie d’un casino de Serge Kasparian amène à une enquête sur plusieurs matchs de la saison 2013/2014. Alors que les coéquipiers de Benoît Poulain luttaient pour leur survie en Ligue 2, ils avaient décroché un maintien en toute fin de championnat. Après une longue investigation et malgré un soutien sans faille de ses supporters, Nîmes est dans un premier temps relégué en National. Par l’intermédiaire de son nouveau président Christian Perdrier, le club fait appel de cette décision. Choix payant puisque la commission d’appel de la FFF réintègre le NO dans l’antichambre de l’élite avec toutefois un handicap de huit points lors de la prochaine saison.

Chapitre III  « La vie exige de vous la force que vous possédez. Un seul exploit est réalisable : ne pas s’être enfui. » Dag Hammarskjold

Président, actionnaire, entraîneur et joueurs n’ont pas quitté le navire pour autant. Sans sponsor maillot ni soutien financier extérieur, le Nîmes Olympique débute le nouvel exercice avec quelques difficultés financières (encadrement de la masse salariale et nombreux licenciements). Rani Assaf, numéro deux chez Free et actionnaire majoritaire du club comble les manques. Côté sportif, lors de l’intersaison Téji Savanier, Steve Mounié, Florian Fabre, Fabien Tchenkoua, Adil Hermarch, Jérôme Guilhoata et Rémi Sergio arrivent au club. Toujours sous la houlette de son technicien, José Pasqualetti, Toifilou Maoulida et les siens débutent de manière poussive.

Savanier, Koura et Cissokho sont blessés et ne seront pas de la partie à Dijon.
Téji Savanier, l’une des belles trouvailles nîmoises.

Recherche d’un onze type, stade des Costières déserté, équilibrage des comptes complexe, les raisons d’une entame laborieuse sont toutes trouvées. Après dix journées, Nîmes efface ses points de pénalités mais le ciel est toujours sombre du côté de l’ancienne cité romaine. Le premier tournant intervient à la suite d’une qualification laborieuse face à Frontignan formation de DH (0-0, tab 4-5). Lassé depuis plusieurs mois par cette fameuse affaire et une atmosphère pesante, José Pasqualetti démissionne de son poste à la grande surprise de Christian Perdrier. Étonné de cette décision, il désigne Bernard Blaquart, directeur du centre de formation pour prendre la suite. Malgré une élimination en Coupe de France et quelques matchs décevants, une lueur d’espoir intervient avec un premier succès à domicile face à Tours (2-1). Les Nîmois vont faire preuve de caractère en renversant le match grâce à un doublé de l’ancien grenoblois Fabien Tchenkoua dans les dernières minutes.

Chapitre IV : « On ne peut accomplir de grands exploits quand on est dans une disposition d’esprit normale. »
Jocho Yamamoto

Au pied du mur mais avec encore une mince chance, joueurs et staff se rendent au Grau du Roi pour un stage alliant travail physique et balnéothérapie. L’une des dernières tentatives de raviver la flamme et d’écrire l’histoire. Rafraîchissant ou plutôt revigorant, ce rassemblement procure immédiatement l’effet escompté. Le nouveau visage des crocos s’affiche dès la première rencontre de l’année civile. L’état d’esprit est tout autre. Combattants, solidaires et efficaces, les Nîmois trouvent la recette gagnante. Première victime de l’année 2016, le Stade Brestois. Le début d’une longue liste qui voit notamment de grosses écuries tomber. Clermont, Nancy, Auxerre, Metz, Lens et Dijon connaissent notamment la furie nîmoise. Les coéquipiers de Fethi Harek représentent l’équipe la plus performante de l’année civile. Une attaque de feu, un milieu aussi technique que généreux, une défense pleine d’assurance mais également un gardien de classe, forme l’alchimie gagnante.

Chapitre V : « Et sur de grands exploits, bâtir sa renommée. » Pierre Corneille

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Le stade des Costières était à guichets fermés face à Lens.

Si les lauriers en reviennent aux joueurs, c’est également le travail de trois hommes. Le président Perdrier, qui après avoir fortement réduit les dépenses et les salariés, a multiplié les choix gagnants. C’est également l’entraîneur Bernard Blaquart récent titulaire du BEPF surnommé le « magicien » par les supporters et son président. Formateur dans l’âme et déjà sauveur de Tours, le coach nîmois a lancé de nombreux jeunes formés au club mais a surtout inculqué sa vision du football. Enfin, Laurent Boissier, homme de l’ombre chargé du recrutement puis coordinateur sportif mais surtout un proche des joueurs, constitue la dernière pierre de l’édifice. N’oublions pas de souligner le travail des adjoints et celui de la communication avec notamment Jordan Isen sur les réseaux sociaux qui a lancé un véritable élan de sympathie vis-à-vis du club.

Il faut dire qu’en un an les regards et les dires sur le Nîmes Olympique ont bien changé. Ce dernier est passé du statut de tricheur à celui de fournisseur exploit. Après un maintien acquis lors d’une belle fête face à Lens, le NO se lance dans son « année I » comme le martèle Christian Perdrier. La saison prochaine sera une année de transition mais le président ne se cache pas, l’objectif est la montée dans 4 ou 5 ans. La nouvelle génération n’a pas connu les années Jean Bouin mais c’est bien elle qui va assister aux prochains chapitres. Un récit qui pourrait se nommer « Impossible n’est pas nîmois ».

Colin Delprat

Crédit : F.Foures

Vos commentaires :

  1. Nicolas alias Nico-Croco

    Bon résumé de ce qu'a connu notre club mais bourré de fautes d'orthographe et de français, langage. Dommage.

    3 réponses
  2. Dorian Waymel

    Si vous voulez nous indiquer les quelques erreurs que vous avez aperçu, on corrigera évidemment ;)

    3 réponses
  3. Red is the Best ⚪

    Vraiment j'aurai pas dit mieux bravo Impossible n'est pas Nîmois ! Forza NO ⚪

    3 réponses

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