Avant Saison

Le Red Star et le Paris FC à la recherche d’un « maintien tranquille »

Le National nous apporte encore cette année trois petits nouveaux en Ligue 2. Après Bourg Péronnas, présentation des clubs franciliens du Paris FC et du Red Star avec Laurent Pruneta, journaliste au service des sports du journal Le Parisien, qui couvre l’actualité des clubs de football franciliens depuis près de 20 ans.

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Le Red Star n’a pas voulu rester Planté en National…

MaLigue2 : Le Red Star, vainqueur du championnat, était-il un ton au-dessus des autres équipes de National ? Quelles ont été ses forces ?

Laurent Pruneta : Ils étaient légerement au dessus en effet. Je pense que le match de Coupe de France contre Saint-Etienne début février a constitué un déclic. Trois jours après, le Red Star a gagné le derby contre le Paris FC qui était leader à l’époque. Je me souviens également d’une semaine au mois de mars où ils ont réussi à gagner trois gros matchs en huit jours: Bourg-Péronnas, à Boulogne-sur-Mer et au CA Bastia. Ca leur a permis de prendre la tête et ne plus la lâcher. Il y a eu aussi le 8-0 contre Chambly… Il y avait un très bon collectif. Si je peux ressortir des individualités, je dirais que Planté a réalisé une grosse saison dans les buts. Au milieu Makhedjouf et Sliti ont rayonné. Devant Lefaix a quand même marqué 21 buts et Bouazza a réalisé une grosse deuxième partie de saison.

Le Paris FC était « plus attendu », dans le sens où on sent que ce club a envie de faire partie du paysage sportif parisien depuis quelques années. Qu’est ce qui lui a permis de monter et a-t-il les moyens de s’installer durablement en L2 ?

Le Paris FC était le club doyen du National avec ses neuf saisons. Je pense qu’avoir frôlé la catastrophe – en 2013 il était descendu en CFA mais avait été repêché en National le 15 juillet – lui a permis de se poser les bonnes questions. Christophe Taine a bien stabilisé l’équipe. Et cette saison, le président Pierre Ferracci avait mis les moyens: 4, 5 M€ de budget. L’arrivée de Patrick Trotignon, l’ancien président d’Evian TG, a contribué à professionaliser le club. Ses réseaux  ont permis de réaliser quelques bons coups dans le recrutement. Pour une fois, il n’y a d’ailleurs eu aucune erreur de casting. Les individualités comme Socrier, Ech-Chergui ont souvent fait la différence. Le Paris FC peut être ambitieux pour l’avenir. Il pourra s’appuyer sur sa politique de formation qui est trés performante. La création du centre de formation va lui permettre de pouvoir garder ses meilleurs jeunes. Les U12 viennent d’ailleurs de remporter la Danone nations Cup et représenteront la France au mois de novembre à Marrakech lors de la finale mondiale qui regroupera 32 pays.

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Le coach et son directeur sportif

Les deux clubs ont fait le même choix de changer de coach cet été. Si cela choque certains supporters, n’est-ce pas une preuve de leur volonté d’aller encore plus haut et franchir le palier de la Ligue 2 ?

Je peux comprendre que de l’extérieur, beaucoup de gens ont été surpris que les deux coachs ayant fait monter les deux clubs n’aient pas été conservé. Il faut néanmoins dissocier leur deux cas. Au Red Star, Sébastien Robert a fait le choix de redevenir directeur technique. Il a choisi une certaine sécurité et un domaine qui lui convient, la formation. Au PFC, le problème est plus complexe. Christophe Taine avait encore un an de contrat mais il ne faisait plus l’unanimité chez les dirigeants. Ce que je peux dire, c’est que les raisons de son départ ne sont pas uniquement sportives. Denis Renaud, même s’il n’a jamais entraîné en Ligue 2, était suivi depuis plusieurs années par le PFC. Il avait même failli venir en 2011. C’était le premier choix du président Pierre Ferracci. Quant au Red Star, j’ai, comme tout le monde,  été surpris par l’arrivée du Portugais Rui Almeida. Personne ne le connait. Mais il a été numéro 2 dans des grands clubs. Il a travaillé avec Jardim (Monaco) et j’ai eu de tres bon échos sur lui. Il faut donc le laisser travailler avant de le juger !

La question des stades relie également les 2 clubs. Le PFC jouera à Charléty toute la saison ? Qu’en est-il pour le Red Star ?

Le Paris FC va jouer au stade Charléty dans le XIIIe arrondissement. Il est homologué sans aucun souci pour la Ligue 2, même s’il va subir un petit lifting. En revanche, ce n’est pas un stade vraiment adapté au foot. Avec la piste d’athlétisme, on est vraiment loin du terrain. Dans l’avenir, en cas de montée en Ligue 1, le Paris FC envisage d’autres options. Pour le Red Star, le problème est de taille. Il a été contraint de quitter le stade Bauer, pas aux normes pour la Ligue 2. Un départ trés mal vécu par les supporters qui espèraient une rénovation de Bauer. Le Red Star et la municipalité de Saint-Ouen sont en désaccord sur le sujet. Le Red Star a trouvé un accord pour jouer 8 à 10 matchs au Stade de France cette saison. Pour le reste, il évoluera au stade Dominique Duvauchelle de Créteil et même à Beauvais. Beaucoup de supporters ont peur que «le club y perde son âme». Au niveau de l’entraînement, le club a choisi le Stade Municipal de Saint-Leu, dans le Val-d’Oise.

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Chouette, on va retrouver Richard Socrier en Ligue 2 !

Peut-on rassurer leurs supporters avant le passage de la DNCG ?

Les deux clubs passent le mardi 23 juin devant la DNCG. Ils ne devront pas avoir de souci à obtenir le statut professionnel. Le Paris FC va présenter un budget supérieur à 10 M€, ce qui va le situer dans le premier tiers des budgets de Ligue 2. Avec l’arrivée du géant Vinci comme partenaire principal, le président Pierre Ferracci a réalisé un énorme coup.

On voit très régulièrement un promu du National filer directement en L1, lequel aurait le potentiel sportif pour faire le grand saut ?

C’est difficile à dire pour le moment. Les deux clubs viennent tout juste de reprendre l’entraînement. Leur recrutement n’a pas vraiment commencé. Le Paris FC n’a encore recruté personne et le Red Star deux joueurs. Il faut encore attendre pour bien cerner leur réel potentiel. L’objectif annoncé par les deux clubs est un maintien tranquille autour de la 10e place. Mais s’ils arrivent à recruter «malin», ils peuvent espérer le même destin que le Gazélec Ajaccio cette saison et d’autres clubs les années précédentes comme le SC Bastia, Metz, Evian TG et Arles-Avignon.

Le journaliste du Parisien sera donc fort accaparé par la Ligue 2 l’an prochain avec 3 clubs à couvrir. Qu’est ce que vous inspire cette nouvelle saison de Ligue 2 à venir ?

Pour nous, c’est forcément excitant. On n’avait jamais connu ça. On va être  mobilisé au quotidien pour faire vivre, au plus près,  cette saison passionnante à nos lecteurs et sur le compte Twitter de la rédaction.

Crédit photos : Red Star & Paris FC

Vos commentaires :

  1. Amadou niane

    bonsoir je veux apporté mon soutient au red

    1 réponse

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