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Jonathan Kodjia : « Le SCO sera l’équipe qui dérange »

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« Tu piques ou tu pointes ? – Je pique, je pique… »

Jonathan Kodjia est le meilleur buteur de Ligue 2, suite à son triplé face à l’AS Nancy Lorraine vendredi. A 48 heures d’un déplacement chez la lanterne rouge Arles-Avignon, il répond à toutes nos questions, sans détour.

MaLigue2 : Contre Nancy, c’était votre 1er triplé en professionnel. Qu’avez-vous ressenti ?

Jonathan Kodjia : Je me suis senti satisfait de cette performance, c’est toujours plaisant de marquer 3 buts. Et ça me donne envie de recommencer !

Vos 3 buts sont techniquement impeccables : pour un buteur, la satisfaction du geste réussi est encore plus importante ?

A ce niveau-là, je suis surtout récompensé des efforts produits à l’entrainement. Je sens que j’arrive à reproduire en match le travail fourni au quotidien, c’est surtout ça qui est satisfaisant. Les buts sont certes beaux mais je trouve logique qu’à un certain niveau, un attaquant arrive à réaliser ces gestes. Si on veut monter au plus haut niveau, ça passe par ce genre de gestes et de performances.

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« Et là, tu piques ? – Ouais, je pique. Easy. »

La confiance joue également un rôle dans cette réussite ?

Oui. Je sortais d’une période où je n’avais pas marqué pendant 5 matchs, mais le plus important c’est d’être conscient de ses capacités. Je sais que je suis capable de marquer des buts, le fait d’avoir cette confiance au quotidien, même quand ça ne va pas, permet de sortir des performances auxquelles on ne s’attend pas. Dans ma tête, je savais que ça allait revenir.

Votre suspension après l’expulsion à Troyes vous a-t-elle également permit de prendre un peu de recul sur votre bon début de saison ?

Dans une carrière, on apprend tous les jours. Je pense que c’était peut-être nécessaire pour moi d’en passer par là. Je n’ai pas fait une bonne chose, mais j’en avais peut-être besoin à ce moment-là. Je n’étais pas assez concentré sur ce qu’il fallait, ça m’a montré que lorsqu’on n’est pas uniquement concentré sur le terrain, on est immédiatement pénalisé. J’ai eu la chance de ne pas être trop sévèrement pénalisé et cette étape m’a permis de beaucoup réfléchir.

Quelles sont les capacités collectives du SCO sur la seconde partie de saison ?

On va être l’équipe qui dérange. Dans un championnat, l’équipe qui dérange est toujours négligée, mais à l’arrivée elle peut se transcender et obtenir quelque chose, à l’image de Caen l’année dernière. En plus, je l’ai vécu, je sais de quoi je parle. A la trêve, on était 9èmes, décrochés, à la fin on est monté alors qu’Angers par exemple avait passé 28 journées sur le podium ! A partir du moment où on est à l’affut, on restera dangereux. Mais c’est à nous d’avoir cette constance, d’enchainer les matchs sans perdre et gagner en régularité.

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Boufal, c’est 3 millions… Kodjia, 3 buts. OK ?

Et c’est une belle série qui vous attend pour revenir dans la course à la montée : vous recevrez Brest dans 15 jours et jouerez les 3 derniers…

On va tout faire pour être présent, il y a une bonne dynamique en ce moment. Tout le monde est concerné et ça nous tire vers le haut. Maintenant, il va falloir démontrer sur le terrain ce que l’on veut réellement. On n’a plus énormément de jokers…

On sent dans votre discours une implication totale au projet du SCO. Vous serez angevin au moins jusqu’à la fin de saison ?

Je suis concentré sur le terrain, et sur le terrain j’appartiens à Angers, je défends les couleurs du SCO. Si l’avenir me donne la possibilité d’avoir une discussion avec d’autres clubs et de partir, à ce moment-là je discuterai avec eux. Mais pour l’instant, ce n’est pas le plus important. Ce qui m’importe, c’est l’avenir du club ; le mien viendra quoi qu’il arrive, il y a des mercatos pour cela, on en parlera au moment voulu.

A 25 ans, vous n’avez connu que la Ligue 2. Dans votre profil idéal de carrière, vous imaginez la Ligue 1 comme prochaine étape ou un autre challenge vous fait rêver ?

Contrairement à certains de mes proches, je ne suis pas trop rêveur. Je suis très terre à terre, je me base sur ce que je vois et ce que je peux comptabiliser. Actuellement, ce sont des performances en Ligue 2 : si elles me permettent d’aller en Ligue 1, j’irai en Ligue 1, si elles m’offrent d’autres opportunités, j’aviserai. J’ai encore le temps d’y penser.

Après l’avenir, un dernier mot sur le passé : vous avez vécu une superbe aventure collective l’an passé à Caen, quel est votre regard sur leur saison en Ligue 1 ?

Connaissant un peu le club, ils ont la possibilité de s’en sortir. Après, ça va être difficile : ils partent avec pas mal de soucis, blessures et l’histoire du match avec Nîmes. Mais l’année dernière aussi on avait pas mal galéré, avant de réussir à retourner la situation. J’espère pour eux que ça va aller de mieux en mieux, en s’accrochant et se battant pour sortir du calvaire…

Crédit photos : Yann Luat – SCOAngers

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