Après Cédric Varrault, nous poursuivons notre zoom sur le derby bourguignon avec Pierre Bouby. Le milieu de terrain auxerrois veut voir son équipe réagir en Côte d’Or après la défaite à domicile contre Orléans. L’ancien Nîmois compte sur une agressivité retrouvée pour ramener un résultat positif du derby.
MaLigue2 : Que pensez-vous du début de saison de l’AJA?
Pierre Bouby : C’est un peu mitigé. On a bien débuté à la maison contre Le Havre (2-0), puis on a ramené un bon nul de Clermont (1-1), alors qu’on perd deux joueurs importants sur blessure : Vincent Gragnic et Fred Sammaritano. Derrière, on a perdu certaines valeurs dans notre début de match contre Orléans (défaite 0-1). On a vu du mieux après 30 minutes de jeu, mais ça n’a pas été suffisant. Cette semaine, on a bossé sur les fondamentaux à l’entraînement, on part à Dijon avec d’autres ambitions.
C’est à dire?
Dans n’importe quel championnat, il est important de ne pas perdre deux fois d’affilée. On a un groupe restreint en attaque, car Livio Nabab est aussi indisponible, en plus des deux blessés de Clermont. Mais on a des bons jeunes qui prennent la relève. On leur fait confiance. Un derby, c’est toujours particulier. C’est un match où il y aura du vice, de l’engagement. C’est un match pas comme les autres, mais il faut justement réussir à le rendre « normal ». Dijon est une équipe solide de Ligue 2, qui jouera sûrement la montée à la fin. C’est un beau challenge pour nous, il faudra retrouver de l’agressivité. C’est peut-être ce qu’il nous manque un peu.
Dans notre pronostic d’avant-saison, nous pensons qu’Auxerre peut être une bonne surprise de cette saison pour la montée. C’est un objectif dans le coin de la tête des joueurs ou pas du tout?
On ne réfléchit pas à ça de suite. On fait un début de saison correct mais il nous manque de l’expérience car le groupe est jeune. On va déjà essayer d’atteindre les 45 points le plus vite possible, on verra bien à ce moment-là où on en est au classement. Il faut déjà se rassurer, ne pas se chier dessus tout au long de l’année.
Quelles ont été vos premières impressions en arrivant cet été à l’AJA?
J’ai été agréablement surpris par les installations et le professionnalisme du club. Sportivement et économiquement, Auxerre reste sur une dernière saison compliquée. Mais on sent qu’il y a ici des bases solides, c’est encourageant. Je n’ai pas hésité une seconde à rejoindre l’AJA, j’étais emballé. Le coach Jean-Luc Vanucchi veut développer un football offensif. Et quand on regarde le passé de ce club, historiquement, on se dit qu’il n’a rien à faire en Ligue 2.
Quel est votre rôle et quels sont vos objectifs cette saison avec votre nouveau club?
L’entraîneur me fait jouer là où je suis le plus à l’aise sur le terrain, c’est à dire à la récupération, pour garder une sécurité et l’équilibre de l’équipe. J’aime bien jouer assez bas pour faire les premières relances. Pour cela, il faut que l’ont ait la possession du ballon, et je trouve qu’on ne l’a pas encore assez en ce moment. Il faut améliorer ça. Sinon, je donne de la voix avec Sébastien Puygrenier, parce qu’on a l’avantage de voir tout le jeu de notre position. Il faut réussir à transmettre les informations aux joueurs quand les choses ne vont pas, et les jeunes sont à l’écoute. J’ai aussi un rôle important en frappant les coups-francs. L’année passée, j’ai mis trois buts je crois. Cette saison, j’aimerais en mettre 6 ou 7 !
Crédit photo : AJA
