Dijon FCO

Romain Philippoteaux « Dijon tiendra son rôle d’arbitre »

Romain Philippoteaux, le détonateur du Dijon FCO
Romain Philippoteaux, le détonateur du Dijon FCO

Romain Philippoteaux a découvert le monde professionnel l’année dernière, à 25 ans, lorsque le Dijon FCO est allé le tirer du monde amateur pour lui donner sa chance. Encore une belle trouvaille du club bourguignon, à qui nous avons posé quelques questions à cinq matchs du terme du championnat.

MaLigue2 : Il y a 2 mois, vous étiez bien en course pour la montée avec des certitudes à domicile et puis, patatras, une série de 9 matchs sans victoire (5 défaites, 4 nuls). Comment l’expliquez-vous avec le recul ?

Romain Philippoteaux : Le match d’Auxerre nous a fait mal, on était sur une très bonne série, on savait qu’en gagnant ce derby on pourrait monter sur le podium et s’y installer. On avait cette occasion, on mène 1-0 et puis il y a ces deux buts contre notre camp, ce match-là nous a fait mal psychologiquement. On a eu du mal à se relever, on n’a pas su conserver notre très bon parcours à domicile. On est entré dans une mauvaise spirale, on s’est fait décroché, pourtant on a eu des 2ème, 3ème chances mais on n’a jamais su les saisir. C’est dommageable.

Du coup, quelle est l’ambition de fin de saison ?

C’est une question d’honneur, le staff, le club et les joueurs veulent finir la saison du mieux possible. On aimerait avoir le maximum de victoires, terminer le plus haut possible pour préparer la saison prochaine avec une bonne spirale en fin d’année.

"Dijon jouera son rôle d'arbitre" : avec un tel pressing, on n'en doute pas !
« Dijon jouera son rôle d’arbitre » : avec un tel pressing, on n’en doute pas !

Contre des équipes qui jouent gros (Nimes, Istres, Chateauroux, Caen), avez-vous conscience que si vous n’êtes pas à fond, vous risquez de mauvaises surprises ?

C’est ça. Nîmes joue son maintien, on ne pourra pas ne pas jouer. A Nancy, même si on a perdu, on a montré qu’on pouvait refaire un bon match. Il faudra compter sur nous, on va jouer le jeu rien que pour respecter les autres équipes de Ligue 2, tenir notre rôle d’arbitre équitablement.

Demain vous recevez Nîmes, qui doit se sauver, une équipe pas loin de chez vous (Romain est né à Apt dans le Vaucluse). Vous ne les laisserez pas gagner ?

Non, et Istres non plus ! Je ne ferai aucun sentiment, mon club c’est Dijon, celui qui m’a fait confiance.

Vous avez un club de cœur là-bas ?

Pas réellement. Certes, je suis d’Avignon, c’est chez moi, mais pas d’équipe favorite.

A titre personnel, on peut parler de progression cette saison : plus de matchs, plus de buts. C’est une satisfaction ?

C’est une vraie satisfaction. J’avais fait six bons mois l’année dernière, où j’étais rentré un peu comme un joker de luxe et à la fin d’année on m’avait fait jouer titulaire. L’entraîneur m’avait toujours pris dans le groupe, fait jouer, même si ce n’était parfois que 5 à 10 minutes, c’était dans la continuité. On m’attendait un peu au tournant cette année : j’ai quasiment disputé tous les matchs, souvent titulaire, j’ai de bonnes stats… Je suis très content de mon année, le seul hic c’est que j’aurai aimé qu’on termine plus haut et être à la lutte pour la montée.

Que pouvez-vous encore améliorer ?

J’ai une grosse marge de progression, en l’espace d’un an et demi j’ai déjà énormément progressé mais je sais que je peux encore mieux faire. Maintenant, je fais partie des bons petits joueurs de Ligue 2, ça montre que le travail paye. Je sais qu’au fil des années je vais m’améliorer, il faut que je continue dans cette optique là sans me fixer de limites. Je pense que je peux être encore plus décisif, plus complet dans les stats, gagner en régularité pour faire partie des cadres et des très bons joueurs de Ligue 2.

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Romain apporte sa fraîcheur, certes, mais aussi son talent balle au pied !

Vous parliez d’apporter de la fraîcheur lors de votre arrivée en pro il y a 1 an et demi. C’est toujours le cas aujourd’hui ?

J’ai peut-être un peu moins de fraîcheur qu’au début mais j’apporte quand même quelque chose de différent, je sais d’où je viens. J’ai connu le monde amateur, cumuler le travail et le foot, forcément je me rends compte de la chance magnifique de faire ce métier. Je viens à l’entraînement avec le sourire, une envie décuplée, je pense que ça se ressent, c’est une force qui permet de progresser plus vite. Dès que je joue un match, je me rends compte de la chance que j’ai, c’est un bon booster !

Justement, n’avez-vous pas encore plus peur d’être peut-être amené, un jour, à quitter ce statut professionnel ?

Une fois qu’on y a mis les pieds, ça doit être très dur de retourner dans le monde amateur. J’ai la chance d’avoir connu ce monde, ce serait donc plus facile d’y retourner même si j’ai prolongé jusqu’en 2017 et que si je continue comme cela je ne devrais pas avoir de mauvaise expérience. Par contre, ça doit être très dur lorsqu’on n’a connu que le monde professionnel depuis le centre de formation, de revenir dans le circuit amateur, ça ne doit vraiment pas être facile de ne pas lâcher… Parce qu’on a une belle vie ! Avant je travaillais ; là on ne s’entraîne que le matin, souvent l’après-midi est libre, on a quand même une chance inouïe de pouvoir vivre de notre passion en étant bien payé !

Que peut-on vous souhaiter pour la suite ?

L’objectif sera de jouer la montée pour de bon, même si c’est rageant pour cette année il faudra essayer l’année prochaine. On a les arguments à Dijon pour réaliser cet objectif et j’espère qu’on y arrivera. C’est vraiment un objectif pour moi et j’espère pouvoir le réaliser avec l’équipe. C’est pour cela qu’on ne peut pas se permettre de lâcher ces derniers matchs, on doit préparer l’année prochaine !

Crédit photos : Dijon FCO

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