Entretiens avec joueurs

Alexandre Bonnet « Continuer pour réaliser une saison pleine »

Sur son côté gauche, Alexandre Bonnet passe son temps à ennuyer les défenseurs adverses
Sur son côté gauche, Alexandre Bonnet passe son temps à ennuyer les défenseurs adverses

Si le Havre AC vit une saison assez compliquée, son milieu de terrain Alexandre Bonnet réalise pour sa part six premiers mois aboutis. A la veille d’un déplacement périlleux à Lens, il nous parle de son vécu depuis son premier contrat pro, de ses cinq années au Havre et de ses ambitions personnelles. 

MaLigue2 : Après Johan Gastien le dijonnais, tu es le 2ème joueur formé au Chamois Niortais interviewé cette semaine. Tu restes attaché à ce club ? Ou c’est plutôt Toulouse ?

Alexandre Bonnet : C’est sûr que je suis attaché aux deux clubs. Niort, j’y ai passé quatre ans et j’ai fait mon sport-études avec mes années lycée, forcément ça marque. Toulouse, c’est le club qui m’a donné l’opportunité d’exercer ce métier au plus haut niveau.

Tu n’as jamais réussi à t’imposer là-bas, c’est un regret ?

Ca reste un gros regret, c’est le club qui m’a donné la chance de signer mon premier contrat professionnel. Après, je n’ai pas vraiment eu l’opportunité de m’imposer, dans le sens où j’ai très rarement été titulaire et quasiment jamais deux fois consécutives. C’est compliqué de s’imposer dans ces conditions là, sur la fin je ne rentrai pas forcément dans les plans du coach. Il faut savoir l’accepter et voir aussi autre chose. Ce n’était pas toujours évident d’être sur le banc, j’avais surtout envie de m’épanouir par le jeu et de trouver un club qui me fasse confiance et me permette d’évoluer.

Au Havre, le joueur du mois est le HACMAN ! Et pourquoi pas ?
Au Havre, le joueur du mois est le HACMAN ! Et pourquoi pas ?

Tu arrives donc au Havre en 2009, un club qui venait de descendre. Avec l’ambition de retrouver l’élite au départ ?

L’ambition, depuis que je suis au club, est de remonter. On a connu des premières années où on est pas passé très loin, parfois dans les premières places au départ, mais on s’est écroulé sur la fin. Sur les dernières années, ça devient un peu plus compliqué, on végète dans le ventre mou du classement.

Et au final c’est déjà ta 5ème saison en L2. Frustrant ?

C’est clair, les années défilent, les scénarii se répètent… On vit à nouveau une saison compliquée, on a certains éléments importants qui quittent le club, des finances assez complexes qui ne permettent pas forcément de pouvoir recruter et se donner les moyens de ses ambitions. On est un peu victimes de la crise dans le milieu du football, au final on fait un peu avec les moyens du bord et en l’occurence, en ce moment, ça ne nous permet pas de viser davantage.

Je peux te donner l’exemple de clubs comme Niort, justement, qui n’a pas plus de moyens et qui est quand même en train de jouer la montée…

C’est vrai qu’il y a des exceptions, des équipes compétitives qui n’ont pas forcément des effectifs étoffés. Cette année, on a vraiment un effectif de qualité, mais pas en quantité. Sincèrement, on est frappés par pas mal de blessures, je ne crois pas que le coach ait pu aligner son équipe type deux ou trois fois de suite. C’est toujours compliqué quand toutes les forces du club ne sont pas dans la possibilité d’être sur le terrain, ça crée des changements, il faut retrouver des automatismes… C’est aussi une des raisons qui fait qu’on a du mal à enchaîner les performances.

Sur le terrain comme à la ville, toujours sans son Bonnet...
Sur le terrain comme à la ville, toujours sans son Bonnet…

Tu réalises à titre personnel ta meilleure saison avec le HAC (6 buts, quelques passes décisives), tu n’as manqué qu’un match. C’est une petite satisfaction personnelle ?

C’est sûr que cette saison est pour le moment satisfaisante sur un plan personnel. Maintenant, c’est à moi de continuer pour réaliser une saison pleine en terme de matchs et de gestes décisifs. Après, sur un plan collectif, c’est justement de tous tirer dans le même sens pour sortir le club de cette zone délicate, parce qu’on est pas très loin de la zone rouge.

Si on te dit que tu es un « vrai bon joueur de Ligue 2 », tu le prends comment?

(soupir) C’est vrai que quand je suis arrivé au club, j’avais l’ambition de retrouver la Ligue 1 le plus rapidement possible. Forcément, le fait de végéter un peu en Ligue 2… Malheureusement, c’est clair qu’on peut me mettre l’étiquette de joueur de Ligue 2.

Non, de « bon joueur de Ligue 2 », ça n’est pas pareil…

Bien sûr, mais l’objectif c’était de remonter. Je n’ai pas perdu cette ambition, je travaille tous les jours pour retrouver le plus haut niveau, j’espère que ça sera avec Le Havre et j’espère vraiment retrouver cette odeur de Ligue 1.

Suite de l’interview à lire demain…

Crédit photos : HAC

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